Dans le cadre du Mois de l’ESS, l’Uniopss et la Banque Populaire ont organisé un webinaire le 30 novembre sur le rapport des associations à l’innovation. Un événement situé dans le prolongement de la dernière publication de l’Uniopss intitulée « Les associations réinventent l’innovation ».
Alors que la pratique de l’innovation sociale est l’une des qualités mises en avant par les entreprises de l’économie sociale et solidaire, peut-on parler d’une contribution spécifique des associations ? Sous quelles formes apparaît-elle concrètement ? Comment la soutenir, avec toute sa richesse, dans les différents types d’associations ?
C’est à ces questions qu’a tenté de répondre l’Uniopss, aux côté de la Banque Populaire, lors d’un webinaire programmé le 30 novembre dernier.
Ce webinaire, animé par Philippe Rolland, responsable des marchés ESS et institutionnels au sein de BPCE, visait en effet à mettre en lumière ce que portent les associations, même si leurs pratiques sont mal connues ou trop peu reconnues.
L’intervention de Christine Chognot, adjointe au directeur général et responsable de la Mission de Recherche et Prospective de l’Uniopss, a présenté leurs « pratiques singulières » à partir de nombreux exemples issus du terrain et par le prisme d’un cadre théorique suffisamment ouvert pour les voir dans toute leur diversité.
Cette approche théorique a été construite avec deux universitaires - Elisabetta Bucolo et Philippe Eynaud - qui ont, depuis de longues années, analysé des pratiques associatives et travaillé sur un « cadrage » permettant de les voir avec leurs caractéristiques propres. Huit clés d’analyse - rapport aux publics/ au temps/aux normes/ aux politiques publiques/ au collectif/ à la transformation sociale/ à l’échelle/au territoire - ont permis d’observer chaque expérience en se dégageant des formats usuels.
Le travail d’observation a fait émerger des lignes de force, où l’on voit aussi bien des innovations en temps de crise, l’élargissement de la participation et des modalités multiples d’amélioration des pratiques, un processus au long cours pour des parcours plus fluides, un mode associatif en évolution, mais aussi une action dans et sur la société.
Mais il n’est pas simple de faire reconnaître tous ces apports, car les représentations sur un seul rapport possible à l’innovation – répondre à un besoin nouveau, changer d’échelle, apporter un retour sur l’investissement en recherche développement – sont prégnantes.
Pour l’Uniopss, il serait important « d’ouvrir la focale », afin de favoriser une reconnaissance plus large et soutenir les associations dans la diversité de leurs contributions.
Pour aller plus loin : voir le cahier technique publié par l’Uniopss en janvier 2021 « Les associations réinventent l’innovation ».