Suite à la présentation de la Stratégie de prévention et de protection de l’enfance par Adrien Taquet, l’Uniopss a fait part de ses doutes dans un communiqué de presse publié le 15 octobre.
Le secrétaire d’État, Adrien Taquet, a présenté le 14 octobre la Stratégie de prévention et de protection de l’enfance. Fruit des recommandations des six groupes de travail sur « l’enfance protégée », cette Stratégie suscite une réaction en demi-teinte de la part des acteurs, en particulier de l’Uniopss qui a publié un communiqué de presse sur le sujet le 15 octobre dernier.
Pour l’Union, si des mesures apparaissent positives, comme la création de nouveaux centres parentaux ou le caractère obligatoire de l’entretien prénatal précoce, d’autres laissent songeur quant à leur effectivité.
Outre le caractère incantatoire de certaines mesures, l’Union regrette de nombreux manques, qui concernent notamment les jeunes sortant des dispositifs de protection de l’enfance. Les propositions faites dans la stratégie sont ainsi bien en-deçà de l’ambition première de la « proposition de loi visant à renforcer l’accompagnement des jeunes majeurs vulnérables vers l’autonomie ».
S’agissant des moyens, il a été annoncé que 80 millions d’euros seraient alloués à cette stratégie en 2020 et que cette somme serait en augmentation les prochaines années. C’est un premier pas encourageant même si cela ne représente que 1 % du budget alloué à la protection de l’enfance. En outre, à la lecture du projet de loi de finances 2020, aucun moyen n’est, pour le moment, spécifiquement dédié à la mise en œuvre de la stratégie protection de l’enfance.
Selon l’Uniopss, l’effectivité de la protection de l’enfance repose, en outre, sur un pilotage stratégique de cette politique publique. Si le caractère interministériel de la démarche est à louer, la stratégie de prévention et de protection n’apporte, pour l’heure, aucune réponse quant au pilotage.