Le 27 juin 2019 s’est tenue la 2nd Conférence régionale des acteurs de la Stratégie de Prévention et de Lutte contre la Pauvreté. L’Uriopss Nouvelle-Aquitaine était présente. Retour sur cette rencontre :
L’introduction a été conjointement réalisée par Patrick Amoussou-Adéblé, secrétaire général pour les affaires régionales de la région Nouvelle-Aquitaine, et Olivier Dugrip, recteur de la région académique Nouvelle-Aquitaine. Ils ont chacun rappelé les grands engagements de la Stratégie pauvreté, en citant certaines avancées issues des premiers mois de mise en œuvre de cette dernière.
A titre d’exemple, dans l’objectif d’assurer un parcours de formation pour tous les jeunes, l’obligation de formation jusqu’à 18 ans a d’ores et déjà été adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat. Elle entrera en vigueur en septembre 2020. Dans un second temps, Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, a rappelé que l’échelle régionale, cadre choisi pour la réflexion et la mise en œuvre de la Stratégie pauvreté, n’était pas un cadre classique d’animation territoriale. Il en a néanmoins rappelé la pertinence, insistant sur la présence nécessaire d’acteurs locaux, et notamment du secteur associatif : « on déploie ensemble un nouveau cadre difficile mais qui en vaut la peine », s’est-il réjouit. Olivier Noblecourt a toutefois regretté la représentation insuffisante des usagers.
Enfin, il a précisé que la mise en œuvre de la Stratégie se faisait à plusieurs échelles : via la signature d’une convention avec les départements ; grâce aux conférences régionales des acteurs ; en élaborant et en utilisant des feuilles de route et des outils numériques, mais également avec l’appui de Hauts Commissaires nommés au niveau des régions, chargés d’assurer cette mise en œuvre. Leur prise de poste est prévue pour septembre. En troisième partie, chaque groupe régional de travail a présenté l’avancée de ses travaux, beaucoup relevant une certaine difficulté à mobiliser les acteurs du groupe aux réunions de travail.
En quatrième partie, une table ronde autour de la problématique « Quelles solutions innovantes pour les jeunes les plus fragiles ?» s’est tenue, en présence de personnes du secteur de l’enfance, dont notamment Emmanuelle Ajon, vice-présidente département de la Gironde protection de l'enfance promotion de la santé, et Yamina Djanti, présidente de l’ADEPAPE 33, l’association des personnes sorties de l’ASE. Pour finir, Christelle Dubos, secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé a conclu cette conférence. Elle a ainsi débuté en rappelant son parcours (anciennement travailleuse sociale) et son envie d’agir pour les personnes en situation de vulnérabilité. Elle a également fait le constat d’une augmentation des besoins d’accompagnement, face à la complexité des systèmes d’accompagnement local. En conséquence, Christelle Dubos souhaite « trouver des solutions communes en partageant les expériences ». Enfin, parmi ses souhaits, elle espère que la convention signée le matin même avec le département de la Gironde tiendra ses promesses.