Le 13 juin dernier, la conférence des adhérents nationaux de l'Uniopss, présidée par Patrick Doutreligne, était réunie à Paris dans les locaux de l'association « Voir ensemble ».
La matinée fut consacrée au bilan de la première année de la stratégie de lutte contre la pauvreté, en présence d'Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté et de Vincent Reymond, secrétaire général de la délégation.
Christophe Devys, président du collectif ALERTE (animé par l'Uniopss), qui réunit les associations nationales de lutte contre la pauvreté, était également présent.
Olivier Noblecourt a évoqué plusieurs axes et mesures liés à ce plan pauvreté, tout d'abord en direction des enfants et des jeunes en situation vulnérables : mise en place du tiers payant mode de garde, de programmes d'éducation alimentaire, de solutions d'hébergement et de logement pour sortir les jeunes des bidonvilles, de moyens supplémentaires pour les missions locales...
Le délégué interministériel a mis par ailleurs en avant plusieurs mesures destinées à favoriser l'accès aux droits, comme l'automatisation du renouvellement de la CMU-C pour les allocataires du RSA, ainsi que la fusion de l'ACS et de la CMU-C.
La concertation sur le revenu universel d'activité (RUA) qui vient d'être lancée, va également selon lui dans le sens d'une simplification pour faciliter l'accès aux droits.
Face aux inquiétudes exprimées par les associations, M. Noblecourt a assuré que le revenu universel d'activité ne serait "pas l'occasion pour le gouvernement de faire des économies".
Christophe Devys, continuera, quant à lui, en tant que porte-parole du Collectif ALERTE, d'être attentif à ce qu'il n'y ait pas de perdant dans le cadre de la mise en place de ce RUA et à ce que certaines garanties soient données aux associations engagées dans la concertation.
De son côté, Jérôme Voiturier, directeur général de l'Uniopss, a questionné l'enveloppe budgétaire qui serait allouée à la mise en œuvre du RUA, espérant que tout n'était pas déjà arrêté et qu'il y aurait possibilité d'une véritable co-construction.
Les adhérents présents sont également intervenus pour interpeller les représentants de la délégation interministérielle, comme sur la question de la lutte contre l'isolement des personnes âgées qui va effectivement être prise en compte dans le cadre de la stratégie Pauvreté. Il a été également question de l'importance des acteurs de santé dans la lutte contre l'exclusion ou encore de la rupture dans les parcours, laquelle peut s'avérer délicate (aide sociale à l'enfance, prison, hôpital, retraite...),
Olivier Noblecourt a insisté, lors de son intervention, sur la nécessité que « l'interministérialité qui est au cœur de la stratégie » descende au niveau des territoires.
S'agissant de la nomination de 13 hauts commissaires en région, Chrisophe Devys a salué une initiative intéressante, qui va a permettre d'avoir des relais sur les territoires et de créer des liens, en particulier avec les Uriopss.