Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a convié le 3 juin plusieurs associations de lutte contre l'exclusion, dont des adhérents de l'Uniopss réunis au sein du Collectif ALERTE, pour faire le point sur l’application du Pacte de solidarités, rendu public en septembre 2023. L’ensemble des réseaux associatifs présents ont fait globalement le même constat d’un manque d’ambition pour éradiquer la pauvreté.
À l’occasion de la rencontre organisée le 3 juin par la ministre Catherine Vautrin avec plusieurs acteurs associatifs autour du Pacte des solidarités, le président de l’Uniopss, Daniel Goldberg, a pris la parole pour appeler à des états des lieux partagés des besoins dans chaque territoire, avec les associations et les diverses autorités publiques. Il a également pointé des manques, comme sur la programmation des appartements de coordination thérapeutique (ACT) alors que plus de 2 800 demandes font état de refus par manque de places.
Il a, par ailleurs, regretté que des projets du gouvernement, comme la loi logements abordables, risquent de mettre plus en difficulté les ménages de classes moyennes et précaires. Il est aussi revenu sur le besoin de financement pour la revalorisation des professionnels de l’humain, de manière pluriannuelle, de la part de l’État et des départements. Il a également pointé en quoi les discours de stigmatisation de certains membres du gouvernement fragilisaient le socle républicain et rendaient encore plus difficile l’action des associations.
A l'issue de cette rencontre, le président d'ALERTE, Noam Leandri, et plusieurs portes-paroles d'associations membres du collectif (Uniopss, ATD Quart Monde, Fédération des acteurs de la solidarité, Secours Catholique, Médecins du Monde, Emmaüs France) ont fait part de leurs réactions lors d'un point presse et diffusé un communiqué intitulé : « Les solidarités, grandes oubliées de l'agenda gouvernemental ». Les associations invitent le gouvernement à « changer de cap afin de répondre à l’engagement d’éradication de l’extrême pauvreté d’ici 2030 pris par le président de la République ».