Dans un communiqué de presse, publié le 5 décembre, l’Uniopss a rappelé les conséquences de recul du départ à la retraite sur les personnes âgées les plus modestes.
Le 2 décembre dernier dans Le Parisien, la Première ministre, Élisabeth Borne, a donné les contours de la réforme des retraites envisagée par le gouvernement et qui serait décidée avant la fin de l’année, annonçant un recul de l’âge légal de départ à la retraite. Tout en n’intervenant pas à la place des partenaires sociaux, l’Uniopss a alerté dans un communiqué de presse, publié le 5 décembre, sur les conséquences concrètes de cette mesure pour les personnes que nous accompagnons.
Selon l’Uniopss, « cette mesure aura nécessairement un impact sur la précarité liée au vieillissement. Ainsi, pour des personnes durablement éloignées de l’emploi, âgées d’environ 60 ans, le fait d’avoir aujourd’hui la perspective relativement proche de pouvoir bénéficier de leur pension de retraite est une sécurisation de leur parcours de vie et de leur situation sociale ».
En outre, le marché du travail éloigne de l’emploi nombre de seniors en parfaite employabilité, avec un taux d’emploi de 56 %, l’un des plus faibles d’Europe.
Aussi, l’Uniopss demande que la situation des salariés seniors aujourd’hui privés d’emploi et les moyens concrets d’y remédier soient examinés en amont de toute réforme des conditions pour bénéficier des pensions de retraite, en particulier pour des personnes qui ont cotisé toute leur vie de travail. C’est cela aussi préparer le « Bien vieillir » pour toutes et tous.
Avec le Collectif ALERTE, l’Uniopss demande, par ailleurs, que toutes les politiques publiques soient examinées, avant même leur mise en œuvre, sur leurs conséquences sur les citoyens les moins socialement favorisés, celles des premiers déciles de revenus. Cela doit être le cas pour le recul de l’âge légal de départ à la retraite.