Le réseau Uniopss-Uriopss aujourd'hui
Implanté sur l’ensemble du territoire, le réseau Uniopss-Uriopss unit les associations des secteurs sanitaire, social et médico-social pour développer les solidarités. Les URIOPSS assurent, à l'échelon régional, une représentation transversale des acteurs privés à but non lucratif de solidarité et leur offrent un lieu de réflexion et de coordination. La force de notre réseau est d’apporter des réponses adaptées au plus près des besoins et attentes des adhérents, grâce à une analyse transversale des politiques publiques nationales et territoriales et à une expertise technique dans tous les domaines d’activité.
Les valeurs qui nous rassemblent
- Primauté de la personne,
- Non lucrativité et solidarité,
- Participation de tous à la vie de la société,
- Innovation dans les réponses sociales, alimentée par l'observation des besoins
S'Unir pour exister
Les ordonnances de 1945 qui instituent les caisses de Sécurité sociale, modifient profondément le paysage social de la France. Les œuvres privées de l'époque ressentent alors le besoin de se doter d'un lieu de concertation et de représentation.
Des représentants des œuvres catholiques avaient créé, dès 1930, le secrétariat catholique des œuvres charitables et sociales d'hygiène et de santé. D'autres ressentent la nécessité d'un organisme plus " œcuménique " et prennent l'initiative de regrouper " l'ensemble des œuvres, en dehors de toutes tendances ou affinités idéologiques ou confessionnelles. "
En 1947, l’UNIOPSS est créée afin de regrouper l’ensemble de ces œuvres. Pour ses fondateurs, notamment Charles Blondel et Serge Oberlin, il s’agit de passer de la charité à la solidarité, de l’obligatoire et institutionnel au libre et spontané, pour un pluralisme, pour la laïcité… Ces concepts toujours modernes fondent notre mouvement et sont la base pour la construction des solidarités de demain.
L'origine de notre réseau
NOTRE ACTION par le Dr S. OBERLIN, Président de l'Union Nationale Interfédérale des Oeuvres Privées Sanitaires et Sociales
Extrait de l'UNION SOCIALE des oeuvres privées - Janvier/Février 1948
" Il est de la destinée de l’être humain d’être constamment menacé, tout au long de son existence, par la maladie, les accidents, les fléaux dits sociaux. S’il est, ou reste seul, il sera exposé aux pires tribulations, et ne se protégera contre la vie qu’en s’agrégeant à d’autres êtres. Pour se défendre efficacement, il lui faudra donc recourir à des organisations sanitaires et à des œuvres d’entr’aide.
Les unes et les autres existent; elles ne sont pas nées d’un plan préconçu, mais ont jailli spontanément, sous les aspects les plus divers, sans lien, sans contact entre elles, sans harmonisation; cette création continue, entreprise depuis des siècles, a peu à peu couvert la France d’un vaste réseau de bienfaisance; c’est en effet à la charité qu’a été due cette floraison; les ordres religieux, des hommes et des femmes de cœur, de toute religion, de toute doctrine philosophique, se sont penchés sur la misère humaine, ont lutté contre elle, parant avec un dévouement admirable, dans la mesure de leurs moyens, aux besoins qui semblaient les plus pressants. Hôpitaux et hospices, asiles, crèches, pouponnières, orphelinats, dispensaires ont ainsi peu à peu vu le jour, en même temps que se créaient des œuvres de protection de l’enfance et de l’adolescence, des œuvres d’aide aux mères de famille, des colonies de vacances, etc...
Depuis quelques années, le régime des Assurances sociales, et récemment, la Sécurité sociale, ont témoigné de l’intention de l’Etat, non seulement de ne pas rester étranger à cet immense problème sanitaire et social, mais encore de le prendre en main, de l’unifier, de le généraliser et de le résoudre grâce à des ressources financières considérables. De fait, la Sécurité sociale reste avant tout un vaste appareil administratif et financier ; mais cet appareil doit servir à assurer aux ressortissants de la Sécurité sociale, les soins et les secours nécessaires, et, dans toute la mesure du possible, s’efforcer de prévenir la maladie et les accidents.
Ce plan d’action nécessite pour sa réalisation des organismes, et des établissements nombreux et divers. Et comme il ne saurait être question d’innover en tout, l’immense réseau de bienfaisance et d’entr’aide existant en France est indispensable à l’action que veut promouvoir la Sécurité sociale.
C’est à la disposition de ce réseau que se met l’U.N.I.O.P.S.S., à la disposition de toutes les œuvres privées, à but non lucratif, afin que ces œuvres passent du plan de la charité sur le plan de la solidarité, sans rien perdre de leur personnalité, de leur originalité, de leur autonomie. A une époque d’unification et de généralisation, on pourrait craindre en effet de voir sombrer sous l’uniformité, les caractéristiques si diverses et si attachantes des milliers d’œuvres existantes. Mais aussi à une époque où, malgré l’ampleur des ressources de la Sécurité sociale, une gestion fondée sur le principe d’une économie rigoureuse est indispensable, il importe de coordonner l’action de toutes les œuvres, de concentrer, et parfois sans doute de regrouper les efforts admirables, que l’altruisme, le dévouement à la personne humaine, la charité en un mot, ont suscité et développé de toutes parts.
La création de I’U.N.I.O.P.S.S., sa structure par étages, départementaux, régionaux et national s’imposait donc pour faciliter la rencontre entre les œuvres privées et la Sécurité sociale. Cette rencontre doit s’inspirer du désir sincère de collaborer cordialement à cette tâche immense dont nous venons de résumer les grandes lignes, sans altérer les caractéristiques fondamentales des œuvres.
Ainsi surgiront rapidement des réalisations fécondes pour le plus grand bien de la population laborieuse de notre pays."