Organisée par l'Association Rénovation.
Le dérèglement climatique n’est plus une hypothèse. C’est une réalité qui affecte nos quotidiens. Elle engendre chez beaucoup de jeunes, mais aussi de moins jeunes une extrême inquiétude qu’on désigne désormais sous le nom d’éco-anxiété. L’éco-anxiété n’est pas une maladie mais elle peut rendre malade, si elle s’intensifie et perdure. Elle menacerait déjà la santé mentale d’environ 2,5 millions de personnes en France.
Éco-anxiété, deuil écologique, solastalgie ou encore anxiété climatique – les mots se multiplient pour décrire un mal-être psychologique de plus en plus prégnant, et qui devient un enjeu majeur de santé publique. Pourtant, les éco-anxieux ont souvent de la peine à être pris au sérieux, que ce soit par leur entourage ou par les professionnels de la santé encore peu sensibilisés à la problématique.
Nous examinerons comment les professionnels de la santé mentale, de l’accompagnement et du soin peuvent soutenir les personnes qu’ils accompagnent face aux crises environnementales. Les intervenantes et les intervenants partageront leurs expériences, leurs recherches cliniques, et leurs approches sociétales dans ce domaine… Nous explorerons les conséquences psychiques directes et indirectes du changement climatique. Nous examinerons les incidences sur nos professionnels de ces phénomènes qui viennent alourdir les psychopathologies des personnes que nous accueillons et accompagnons au quotidien. Nous nous demanderons si l’éco-anxiété doit être abordée comme un symptôme psychique. Et nous ferons l’inventaire des réponses à apporter.
Cette journée nous permettra donc de dresser un état des lieux, ainsi que d’explorer des pistes de réflexion et d’actions pour réagir ensemble à un phénomène que nous ne pouvons plus ignorer aujourd’hui.