Le mercredi 27 novembre au matin, l’Hôtel de Région, situé à Bordeaux, accueillait l’une des deux étapes du lancement du Tour de France du Pacte du Pouvoir de Vivre (une rencontre similaire se déroulait dans le même temps à Liévin).
Comme le précise le groupement sur son site internet : « A l’origine, 19 organisations ont décidé de s’unir [et notamment l’Uniopss] pour porter ensemble un pacte de la convergence de l’écologie et du social. Elles sont maintenant plus d’une quarantaine à avoir rejoint le Pacte. Pour la première fois, nous nous engageons à faire front commun en défendant collectivement 66 propositions qui permettent à chacun le pouvoir de vivre ».
La rencontre du 27 novembre était organisée sous le format d’une table ronde, avec la présence de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT ; Véronique Fayet, présidente du Secours catholique, et Samuel Leré, responsable du plaidoyer de la Fondation Nicolas Hulot. De son côté, Laurent Berger est revenu sur le mouvement des gilets jaunes : « pas surprenant » pour lui puisque les revendications des manifestants (sociales et environnementales) étaient des « bombes à retardement ». Il a poursuivi en indiquant que la réponse gouvernementale n’avait pas été appropriée et qu’il aurait mieux fallu redéfinir un modèle de développement qui mobilise les citoyens. D’où la naissance du Pacte. Son but ? « rappeler que la société civile existe encore », a précisé Laurent Berger, car des « millions de citoyens se retrouvent à travers [les] organisations » qui l’ont signé. Aussi, il a insisté sur le fait que ces dernières ont l’avantage de couvrir des champs différents, donnant ainsi plus de légitimité aux 66 propositions. Sur ce point, Véronique Fayet a de nouveau consacré l’importance de « l’intelligence collective ». De son côté, Samuel Leré a complété ce propos, considérant qu’au-delà d’organisations qui travaillent ensemble, ces dernières partagent surtout une même vision des choses qui les rassemble. Il a poursuivi en indiquant que l’objectif était aussi de pouvoir écrire « noir sur blanc » ces propositions afin de pouvoir les porter et les expliquer plus facilement, pour au final obtenir de « vraies avancées ». Pour lui, ce Pacte « c’est surtout du fond » et il s’adresse à tout le monde, et pas seulement aux politiques. L’intérêt est donc également de pouvoir mobiliser les citoyens dans la mise en œuvre de ces 66 propositions. Pour ce faire, Laurent Berger souhaite inscrire ce Pacte « dans la durée ». Samuel Leré, quant à lui considère que c’est grâce à la médiatisation de ce type de rencontre que les signataires pourront « faire pression » sur les politiques.
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