Le lundi 09 décembre la Maison des associations de Mérignac a accueilli notre matinale « Repenser le parcours des personnes âgées dans un système en mutation », organisée en partenariat avec la Macif. Ce moment d’échanges était coanimé par Laurène Dervieux, conseillère technique Autonomie et Citoyenneté des personnes âgées et des personnes en situation de handicap à l’Uniopss, et Robert Lafore, responsable du Master "Économie Sociale et Solidaire & Innovation Sociale" de Sciences Po Bordeaux et chercheur au COMPTRASEC. Dans un premier temps, Laurène Dervieux a posé les éléments de cadrage afin de cerner le sujet. Elle a ainsi défini la notion de « parcours » mais également celle de « projet de vie », l’idée étant de mettre en avant la personne en premier lieu, puis la nécessaire coordination entre les différents partenaires. Elle a également présenté différents outils et initiatives, non pas par ordre chronologique, mais en suivant le syllogisme initial. Enfin, elle a rappelé un principe selon lequel les organisations et pratiques professionnelles doivent évoluer en tenant compte de plusieurs éléments fondamentaux, et notamment l’évolution des maladies chroniques et l’augmentation de leur nombre. Or, aujourd’hui, le réseau regrette une véritable politique de parcours des personnes âgées, ce manque générant une complexité et une absence de lisibilité pour ces dernières et leurs aidants. De son côté, Robert Lafore a rappelé le découpage historique de l’aide sociale par secteur (personnes âgées, personnes en situation de handicap, enfance, etc.) existant depuis 1905. Face à ce découpage historique, il constate que l’émergence du principe d’inclusion n’est pas simple à mettre en pratique puisque il induit notamment de ne plus catégoriser les publics. Cela explique également la difficulté que l’on rencontre aujourd’hui à s’engager dans une logique de coopération entre les partenaires. Pour assurer une véritable politique de parcours des personnes âgées, et considérant que le vieillissement de la population est un problème structurel, Robert Lafore considère qu’il faut d’une part éviter la « sur » prise en charge. Aussi, il est impératif, selon lui, d’écouter la personne âgée et notamment de l’accompagner lorsqu’elle dit qu’elle « veut partir ». En ce sens, la notion actuelle de parcours consiste à gérer une situation évolutive. Il est donc nécessaire, pour Robert Lafore, de fixer un cadre qui sache s’adapter aux singularités de chaque personne âgée, tout en donnant une place réelle aux politiques locales dans l’optique de favoriser la prévention.

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