La reprise par la Caisse des dépôts et consignations du groupe Orpea interroge les acteurs associatifs des solidarités et de la santé réunis au sein de l’Uniopss. Dans un communiqué publié le 8 février, l’Union demande aux pouvoirs publics une attention particulière pour le secteur non lucratif et propose la création d’un fonds d’innovation et de développement dédié aux acteurs non lucratifs.
L’Uniopss a rencontré, le 7 février, Eric Lombard, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, pour échanger sur la situation du secteur associatif des solidarités et de la santé. A cette occasion, Eric Lombard a tenu à expliquer les raisons du « sauvetage » d'Orpea, l’objectif étant d’éviter la chute d’un groupe conduisant à l’abandon des 270 000 résidents, avec un risque de perte d’emplois pour les 70 000 salariés du groupe.
L’Uniopss partage l’importance que les résidents actuels, aucunement responsables, ne soient pas renvoyés à leur domicile sans soins ni accompagnement ou encore mis à la merci de fonds spéculatifs.
Pour autant, comme l’a souligné Daniel Goldberg, président de l’Uniopss, cette décision questionne le secteur non lucratif au moment où nous-mêmes souffrons de sous-investissement chronique des pouvoirs publics.
Sauver Orpea sans aider le secteur non lucratif à se développer reviendrait donc, de fait, à affaiblir le modèle associatif.
Ainsi, l’Union a proposé que la Caisse des Dépôts puisse réfléchir à de nouvelles modalités d’accompagnement des associations, notamment par la Banque des territoires. Elle a également soumis l’idée de la création d’un fonds d’innovation et de développement dédié aux acteurs non lucratifs et portera cette proposition auprès des pouvoirs publics et au gouvernement en premier lieu.