Le président du groupe SOS, Jean-Marc Borello, a remis le 16 janvier dernier, à Muriel Pénicaud, ministre du Travail, son rapport intitulé « Donnons-nous les moyens de l'inclusion ». Ce document lui avait été demandé en septembre 2017 suite à l’annonce gouvernementale de diminution des contrats aidés. L’Uniopss analyse les 19 mesures issues de ce document.
Après la levée de boucliers des associations suite aux annonces des diminutions de 200 000 contrats aidés cet été, le rapport sur l’inclusion de Jean-Marc Borello était très attendu par les acteurs de l’ESS. Il fait suite à une circulaire du 11 janvier relative aux « Parcours Emploi Compétences » et aux Fonds d'inclusion dans l'emploi en personnes. Parmi les nombreuses propositions de ce document, on pourra noter la nécessité de développer « l’employeur-abilité » – la capacité à employer – comme critère de sélection dans l’aide à l’emploi, le fait d’envisager une obligation d’embauche des chômeurs de longue durée, ainsi qu’un bonus-malus pour généraliser la prise en compte de « l’employeur-abilité ». Le rapport propose également la mise en place du « Parcours Emploi Compétences ».
Pour l’Uniopss, ce parcours autour du triptyque « emploi, formation, accompagnement » constitue une avancée positive qui repositionne l'individu au centre et respecte la logique de parcours des personnes, prônée depuis de nombreuses années par le réseau Uniopss-Uriopss.
Les nouvelles dispositions permettent un recentrage du dispositif sur les publics les plus éloignés de l'emploi, mettant fin à des pratiques abusives d'une utilisation des contrats aidés pour des publics déjà formés. L'Uniopss salue ce recentrage vers les publics les plus précaires et encourage le maintien de ce dispositif dans ce sens.
Un point demeure cependant, source d'inquiétudes pour les associations employeuses du secteur : l'obligation pour l'employeur de prouver leur « employeur-abilité ».
Pour accéder à la totalité de l’analyse de l’Uniopss, cliquez ici