Alors que le gouvernement a transmis aux acteurs associatifs et mutualistes du secteur, les différents éléments de sa réforme des politiques de la petite enfance, ces derniers ont exprimé, par la voie d’un communiqué de presse diffusé le 15 décembre, leurs inquiétudes quant à une possible dégradation de l’accueil.
Comme il s’y était engagé, le gouvernement a adressé les textes réformant les politiques de la petite enfance à l’ensemble des partenaires de la concertation. Après avoir pris connaissance des derniers arbitrages, le secteur associatif et mutualiste de la petite enfance s’inquiète d’une possible dégradation de la qualité de l’accueil des jeunes enfants et des conditions de travail des professionnels. Un communiqué de presse a été envoyé en ce sens le 15 décembre.
Selon les auteurs de ce document, dont l’Uniopss, si des aspects de la réforme apportent des améliorations en matière de pilotage de la politique petite enfance (gouvernance territoriale, introduction de la charte nationale d’accueil du jeune enfant dans le Code de l’action sociale et des familles, clarification de certaines normes…), d’autres points menacent la qualité et la diversité des modes d’accueil proposés aux enfants et aux familles.
A titre d’exemple, la réglementation proposée concernant les surfaces minimales par enfant ne présente pas pour le moment de garanties suffisantes pour permettre un cadre propice au développement et à l’éveil des enfants accueillis. En effet, ces surfaces minimales n’auront pas à être respectées en cas d’accueil en surnombre. De la même manière, Le décret relatif aux établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) va entraîner un accroissement des tâches administrative et des missions confiées aux EAJE.
Le secteur associatif et mutualiste de la petite enfance appelle donc à une reprise des discussions sur les textes, afin que la qualité de l’accueil soit bien au cœur de la réforme.