Alors que Myriam El Khomri doit rendre public demain son rapport sur la revalorisation des métiers du grand âge, l’Uniopss dévoile les résultats d’une enquête sur les difficultés de recrutement des établissements et des services, esquissant plusieurs pistes d’évolution.
L’Uniopss a annoncé dans un communiqué, rendu public le 28 octobre, la publication d’une enquête réalisée durant le mois d’août au sein de son réseau sur les difficultés de recrutement des établissements et services du secteur des personnes âgées et des personnes en situation de handicap.
Premier enseignement : afin de pallier le manque de personnel durant l’été, plus de la moitié des structures indiquent avoir eu recours à des « faisant fonction » (personnels réalisant des tâches pour lesquelles ils ne sont pas diplômés), en majorité pour des postes d’aides-soignants (68 %). Par ailleurs, pour respecter les obligations du « plan bleu », mis en place en période de canicule, les établissements ont dû demander des renforts exceptionnels auprès de bénévoles et des familles, accentuant d’autant plus le phénomène de glissement de tâche. De plus, dans cette période critique, 81,4 % des répondants indiquent que les partenaires institutionnels (ARS, conseils départementaux, Pôle Emploi…) n’ont pas été « aidants ».
Plus préoccupant encore : 88,7 % des répondants font état d’une diminution de la qualité de l’accompagnement : diminution du temps et de la qualité de la présence, épuisement des professionnels, baisse de la qualité des soins et du suivi médical, déstabilisation des personnes accompagnées, réduction des activités de loisirs…
Au-delà de cet état des lieux, l’enquête a permis de recueillir plus de 700 propositions, dont 61 % concernent l’amélioration des conditions de travail des professionnels. Il apparait également important de revaloriser l’image du secteur. Une vingtaine de propositions concrètes sont par ailleurs formulées pour pallier les difficultés de recrutement.
A l’heure où le rapport de la mission pilotée par Myriam El Khomri va être dévoilé, l’Uniopss souhaite que ces propositions soient entendues et mises en œuvre dans le cadre de la loi Grand âge et autonomie attendue pour décembre 2019.
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