Un an après la Conférence des métiers du social et du médico-social , un collectif de fédérations du secteur de la solidarité et de la santé, dont l’Uniopss, a adressé, le 17 février, un courrier au président de l’Assemblée des départements de France. Objectif : obtenir que les promesses en matière de revalorisations salariales soient tenues et soutenir les établissements et services face à l’inflation.
Le courrier interfédéral, adressé le 17 février au président de l’Assemblée des départements de France (ADF), dresse un bilan des engagements pris lors de la Conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social, il y a un an.
Les 7 fédérations signataires pointent un contexte demeurant marqué par une extrême tension des établissements et services qui agissent auprès des personnes en situation de vulnérabilité, en raison d’une problématique récurrente de pénurie de personnel et d’attractivité des métiers de la solidarité.
Si les solutions existent pour sortir de l’impasse, elles ne sont pas mises en œuvre. Ainsi, la revalorisation mensuelle de 183 euros au profit de certains salariés des établissements privés non lucratifs, annoncée par l’État lors de la Conférence des métiers du 18 février 2022, avec le soutien explicite de l’ADF, est inexistante ou partielle dans plus de la moitié des départements.
De la même manière, le financement de l’augmentation du point des conventions collectives, qui est l’équivalent dans notre secteur du relèvement du point d’indice de la fonction publique, peine à se mettre en œuvre uniformément sur l’ensemble du territoire. « Cette crise profonde de nos métiers s’accompagne, pour nos organisations, d’une hausse des coûts liés à l’inflation, principalement sur l’énergie et les matières premières », soulignent les fédérations signataires.
Partant de ces différents constats, celles-ci demandent l’application uniforme et immédiate, tant des revalorisations de 183 euros mensuels, issues des différents Ségur, accords Laforcade et conférence des métiers du social, que de la prise en compte des dotations complémentaires correspondant au relèvement du point d’indice des conventions collectives des secteurs de la solidarité.
Elles souhaitent également la prise en compte, dans les budgets des établissements et services, de l’importante hausse des coûts sur l’énergie et les matières premières.