Lutte contre la pauvreté des jeunes : un nouveau renoncement du gouvernement

Uniopss

Dans un communiqué de presse diffusé le 2 novembre, le Collectif ALERTE juge que le « contrat engagement jeune » annoncé par le président de la République n’est pas à la hauteur des enjeux.

Les associations rassemblées au sein du Collectif ALERTE, animé par l’Uniopss, ont accueilli de façon très mitigée l’annonce par le chef de l’État du lancement du « contrat engagement jeune ». Selon le Collectif, qui a publié un communiqué sur le sujet le 2 novembre dernier, la garantie d’un revenu pour les jeunes précaires, la tranche d’âge la plus durement frappée par la pauvreté, aurait pu constituer une réelle avancée en matière de lutte contre la pauvreté. Elle était au cœur des discussions sur le « Revenu universel d’activité » avant que le chantier ne soit abandonné.

« Le contrat d’engagement jeune », dévoilé sur Facebook par le président de la République puis détaillé par Jean Castex lors d’un déplacement symbolique dans une mission locale à Vitry-sur-Seine, apparaît très en-deçà de la « garantie jeune universelle », évoquée à l’origine par Elisabeth Borne, et même du revenu d’engagement annoncé par Emmanuel Macron le 12 juillet dernier pour tous les jeunes sans emploi ou formation », affirment les associations mobilisées.

Toute amélioration reste bienvenue pour les jeunes les plus précaires dans le contexte actuel, mais les associations de solidarité réunies au sein du Collectif ALERTE regrettent les renoncements à répétition et le choix d’un accompagnement des jeunes limité dans la durée. Elles déplorent donc que le gouvernement ait revu progressivement à la baisse ses ambitions, se privant ainsi de mettre en place une réelle politique structurelle pour favoriser la formation et l’insertion durable des jeunes de moins de 26 ans.