L’Uniopss a exprimé, fin novembre, par communiqué de presse, sa vive opposition au projet de refonte de l’Aide médicale d’Etat, envisagée par les sénateurs. Une mesure qui mettrait gravement en péril l’accès aux soins des plus vulnérables.
Dans un communiqué de presse publié le 24 novembre dernier, l’Uniopss dénonce la baisse des crédits de l’Aide médicale d’Etat (AME) décidée par les sénateurs. L’Union met en garde contre tout projet de réforme qui diminuerait l’accès aux soins. Ce communiqué fait suite à la décision de la Commission des finances du Sénat de diminuer les crédits dédiés à l’AME dans le Projet de loi de finances pour 2018, de 300 millions d’euros. Selon l’Uniopss, ce choix est d’autant plus surprenant que les crédits de l’AME sont régulièrement sous-budgétisés, comme le rappellent justement les rapporteurs. Les sénateurs justifiant cette diminution par un projet de refonte de l’AME.
Une orientation inacceptable pour l’Uniopss qui rappelle que les personnes bénéficiaires de l’AME (comme celles bénéficiaires de la CMU-C) et plus globalement les personnes vulnérables, connaissent déjà des difficultés d’accès aux soins et des refus de soins. « Ce projet accentue la mise en place d’un système de santé à deux vitesses et va à l’encontre de l’accès aux droits et à la santé de tous. L’accès à la santé des plus vulnérables est un enjeu de santé publique : garantir un accès à la prévention et aux soins, et un maintien dans le soin, est primordial pour cette population, où sont surreprésentées les pathologies graves. »