Les membres du Collectif Cause Majeur ! ont alerté sur l’adoption, le 7 mai dernier, d’une proposition de loi sur les jeunes majeurs sortant des dispositifs de protection de l’enfance dont les effets risquent d’être contre-productifs, laissant sans solution de nombreux jeunes sortant de l’ASE ou de la PJJ.
Dans un communiqué de presse publié le 7 mai, les membres du Collectif Cause Majeur ! ont dénoncé l’adoption par l’Assemblée nationale de la proposition de loi visant à renforcer l’accompagnement des jeunes majeurs vulnérables vers l’autonomie, dans une version aux antipodes de celle adoptée par la commission des affaires sociales en juillet 2018.
Les membres du Collectif Cause Majeur ! dénoncent en particulier la profonde modification de l’article premier qui restreint encore plus, dans sa nouvelle rédaction, l’obligation pour les départements d’accompagner les jeunes majeurs ayant été confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et notamment les plus vulnérables.
Alors que la prolongation de l’accompagnement socio-éducatif à la majorité doit être inconditionnelle afin de mettre définitivement fin aux « sorties sèches » de l’ASE, « ce texte ouvre la voie à de nouvelles discriminations et à une protection de l’enfance à deux vitesses. Le texte en l’état n’évoque ni l’accompagnement, ni les ressources et évacue de fait l’essentiel : avoir quelqu’un sur qui et pour qui compter au moins jusqu’à 25 ans », affirment les signataires du communiqué.
Le Collectif Cause Majeur ! estime essentiel le retour à l’esprit initial du texte. « Autrement, quel intérêt y aurait-il à légiférer pour graver dans le marbre un recul pour les jeunes concernés ? Nous demeurons plus que jamais mobilisés pour que la situation des jeunes majeurs sortant de l’ASE et de la PJJ soit améliorée et que leurs droits fondamentaux soient respectés ! »