Dans une vidéo publiée le 5 octobre, Jérôme Voiturier, directeur général de l’Uniopss, évoque les nombreux enjeux de cette rentrée sociale 2021.
À l’occasion de la rentrée sociale, Jérôme Voiturier revient sur les différents enjeux des réformes en cours. Le directeur général de l’Uniopss rappelle que plusieurs textes doivent être discutés, notamment concernant la protection des enfants, ainsi que le revenu d’engagement. Plusieurs mesures sont également attendues en matière d’autonomie.
Mais au-delà de toutes ces mesures, la question est de savoir quelle qualité de service souhaite-t-on pour les personnes accueillies. Derrière cette interrogation, se pose l’enjeu des conditions de travail et de rémunération des professionnels et donc de l’attractivité des métiers du social et du médico-social.
Selon Jérôme Voiturier, il n’y a pas un discours politique qui ne salue pas l’engagement des professionnels, mais on se rend également compte que le Ségur ou les mesures issues de l’avenant 43 créent encore plus de difficultés dans la reconnaissance au sein de différentes professions. Cela suscite des tensions dans les établissements, par manque de moyens financiers parfaitement fléchés. « Les professionnels ont besoin, à juste titre, d’être reconnus pour leurs actions ».
Jérôme Voiturier exprime également ses inquiétudes s’agissant de la situation des plus fragiles. Selon lui, la crise couvre plusieurs aspects. « Il y a d’abord un aspect économique car même si le gouvernement nous dit qu’il n’y a pas d’augmentation de la pauvreté, on sent que les jeunes et les plus précaires sont dans une situation très difficile. » Mais il faut aussi tenir compte des conséquences de la crise sur le plan de la santé mentale. « Une frange de plus en plus importante de la population vit un sentiment d’abandon et d’isolement. Il faudra évidemment la prendre en compte pour atténuer tous ces effets d’exclusion sociale. »